LA VITESSE DES FRANCAIS EN 2006

EN AGGLOMERATION

Bien que les agglomérations soient les zones considérées les plus dangereuses, dont la vitesse est réglementée maximum à 50 km/h ,des vitesses supérieures y sont enregistrées. 50% des automobilistes sont au-dessus de la vitesse réglementaire dont une petite moitié au dessus de 60 km/h .
VITESSE MOYENNE CONSTATEE : 56 KM/H
POURCENTAGE D'INFRACTIONS : 53 %

ROUTE DEPARTEMENTALE

Bien souvent ces routes affichent une limitation à 70 km/h et les automobilistes ne lèvent pas le pied à ces endroits.
VITESSE MOYENNE CONSTATEE : 74 KM/H
POURCENTAGE D'INFRACTIONS : 34 %

ROUTE NATIONNALE

Limitation à 90 km/h non respectées par les automobilistes et 11 % d'entre-eux dépassent de plus de 20 km/h et se sont ces routes qui totalisent le plus grand nombre d'accidents graves.
VITESSE MOYENNE CONSTATEE : 95 KM/H
POURCENTAGE D'INFRACTIONS : 43 %

AUTOROUTE

Limitation à 130 km/h , d'un côté une politique de répression et un carburant au prix fort, à l'ère du régulateur de vitesse 75% des véhicules contrôlés circulaient entre 120 et 140 km/h .
VITESSE MOYENNE CONSTATEE : 131 KM/H
POURCENTAGE D'INFRACTIONS : 25 %

EN ZONE TOURISTIQUE

Contrairement à ce que l'on peut croire le mode de conduite touristique ne ravit pas tout le monde.Les automobilistes locaux n'aiment pas la conduite cool du vacancier, eux n'y sont pas forcément,leur manque de patience est manifeste par des coups de klaxon, dépassements rageurs en ville vitesse élevée.
La maréchaussée contate en station balnéaire: "Les gens du coin sont notre bête noire. Ils connaissent leur quartier et sont très difficiles à raisonner".

NOS VOISINS EUROPEENS SUR NOS AUTOROUTES

Les plus gros excés de vitesse relevés par AUTOPLUS ( enquête été 2006 ) sur les autoroutes sont à porter au crédit de conducteurs de grosses cylindrées immatriculées hors de nos frontières. Rien de très étonnant, quand on sait que la communication des procés-verbaux entre pays frontaliers n'en est qu'à ses balbutiements. Plus embêtant, ces mêmes véhicules se montrent souvent très pressants derrière votre pare-chocs n'hésitant pas à arriver rapidement pour freiner brutalement.

AUTOROUTE A 110 KM/H

Grande initiative des autoroutes du Sud de la france ( ASF ) sur l'A7 depuis l'été 2004: réguler la vitesse à 110 km/h en cas de fort trafic. Une opération qui à permis de réduire de 20% le nombre d'accidents sur ce tronçon. En forte influance le constat est plus nuancé, car les distances de sécurité sont dignes de celles du périphérique parisien aux heures de pointe, mais à 110 km/h. Sur ce point l'ASF s'avoue impuissante et s'en remet à la bonne volonté de chaque conducteur pour respecter le code de la route.

LA VITESSE DE NUIT

Des relevés de nuit entre 23H00 et 00H00 puis 3H00 et 4H00, le résultat est sans équivoque, ça roule beaucoup trop vite et au-delà des règles.
Près des sorties de boites de nuit,il ne fut pas rare de rencontrer des adeptes de hauts régimes rasant des piétons, et même sans rouler vite beaucoup on tendance à franchir les lignes blanches ( sans jeu de mots ) et à zigzaguer, donc pourquoi pas plus de contôles d'alcoolémie et de vitesse la nuit???
Les forces de l'ordre ont souvent répondu à notre question en évoquant leurs sous-effectifs, ou un problème de disponibilité du matériel , mais le jour tout revient, mince alors!!!

LE PERMIS "A" S'AMUSE

Les apprentis, permis moins de 2 ans, sont les rares automobilistes à outrepasser le code de la route en zone touristique, mais avec un permis probatoire, pendant les radarisations nocturne effectué par AUTOPLUS et non ajouté aux statistiques, ce sont les mêmes jeunes filles ou garçons confondus qui détiennent les records d'imprudence au volant. Mesuré entre 70 et 80 km/h en ville, notamment aux abords des dancings.

LES JEUNES ET L'ALCOOL AU VOLANT " LA GRANDE HYPOCRISIE "

Diabolisées par le discours répressif les marques d'alcool mettent de l'eau dans leur vin.Finie la libre promotion d'une consommation immodérée, surtout quand il s'agit de prendre le volant, l'heure est à la sobriété et les fabricants s'y sont convertis en se regroupant au sein d'une association nommé Entreprise et Prévention.
Cette structure créée en 1990 est la voix officielle des plus grands groupes pour ce qui touche aux risques liés à l'alcool.Sa mission : délivrer la bonne parole en prônant une consommation responsable et diffuser à prix coûtant des outils de prévention , affiches, éthylotests . La cible principale les jeunes, 15 à 24 ans, 1500 tués en 2005 représentant 30 % des victimes de la route, contre 13 % de la population totale. Des chiffres lourds de sens quand on sait qu'en voiture les 18/24 ans se tuent plus la nuit ( 60% contre 40 %  pour le reste de la population ) et le week-end ( 41 % contre 32 % )
Considérés comme plus vulnérables, les jeunes sont l'objet de toutes les attentions des associations de prévention mais aussi de chacun des alcooliers dès qu'il s'agit de vendre un breuvage.Tous les grands moyens sont mis en oeuvre pour fidéliser le client ou en conquérir un nouveau, méthode la plus prisée à ce jour reste l'organisation de véritables "spectacles" promotionnels en discothèque, dans les bars, ou lors des fêtes étudiantes, avec hôtesses et cadeaux à la pelle.
UNE GOUTTE DE PREVENTION
95% des soirées promotion alcool s'accompagnent d'un dispositif de prévention, 1 ou 2 hôtesse gèrent l'opération conducteur désigné, affiche et une centaine d'éthylotests. Parfois simple affiche : "celui qui conduit,c'est celui qui ne boit pas" mais pas d'éthylotests disponible. Pour l'été 2006 cette association veut lutter contre l'alcool au volant , tournée intitulée: " Borne to stay alive" 2 hôtesses et un hôte présentent une borne éthylotest de classe 1. cet appareil commercialisé auprès des établissements de nuit permet aux conducteur désigné de se tester avant la sortie.Vert = négatif, vous pouvez repartir, Rouge= positif, on vous invite à décuver sur le parking ou attendre le taxi que l'on appellera pour vous.
Les campagnes de prévention ciblent efficacement les jeunes, grâces à un langage direct et complice, mais les moyens restent dérisoires face au marketing ultra-offensif mis en oeuvre par les marques pour séduire les 18/25 ans.

AUTOPLUS 936/937 AOUT 2006